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Internationalisation des PME : apports d’une analyse en termes de ressources et compétences
par Soulaimane Laghzaoui14
Résumé
L’internationalisation de nombre de PME est aujourd’hui un phénomène largement reconnu mais auquel il manque encore un cadre théorique global et cohérent. Ce papier présente les principales approches théoriques utilisées jusqu’ici pour décrire et expliquer comment et pourquoi les PME se développent à l’international. Aucune de ces approches ne parvient à rendre compte de la totalité des situations et des trajectoires très diverses de ces PME. Nous proposons une relecture intégrée de ces approches autour du concept de Ressources et compétences. Les implications académiques et managériales du modèle sont discutées.

Abstract
The internationalization of small and medium-sized enterprises (SMEs) is nowadays widely acknowledged. Nevertheless it lacks a coherent and global explanation framework. Based on a review of existing literature, this paper presents the main theoretical approaches used to describe and explain how and why some SMEs do develop internationally. Each approach proposes its own explanation of these processes but fails to correctly describe a number of specific cases and remains thereby incomplete. An integrative reading of these theoretical approaches is proposed in this paper using the resources and competencies concept as a federative approach. The managerial and academic implications are discussed.

L’intérêt suscité par les petites et moyennes entreprises (PME) est devenu un phénomène mondial (Torrès, 1999). Elles représentent une source essentielle de croissance économique, de dynamisme international et de flexibilité aussi bien pour les pays industrialisés avancés (OCDE, 2007) que pour les économies en développement (Todd et Javalgi, 2007). Sur le plan académique, la légitimité des PME comme objet de recherche à part entière est reconnue depuis quelques décennies. En effet, les PME ne sont plus identifiées comme de grandes entreprises en miniature mais comme un type particulier d’entreprises caractérisé par de nombreuses spécificités aux premiers rangs desquelles on trouve la place du dirigeant et les possibilités réduites
14. L’auteur tient à remercier les deux évaluateurs et Mr. Pierre-Yves LEO pour leurs commentaires et suggestions constructifs.

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Une fois réunies. Fillis. Chtourou.. McDougall et Oviatt. Cependant. 2001. mais ils ont recours à différentes approches théoriques : tantôt les facteurs identifiés relèvent de l’économie. Hutchinson et al. 2001. Il apparaît. tantôt enfin. un outil d’analyse suffisamment général et adaptable pour permettre de reformuler de manière intégrée les apports des différentes approches de l’internationalisation des PME. de nombreux travaux. ne peut être correctement expliqué à partir d’un seul angle théorique.. 2006 . investissement à l’étranger. en commun une même conception de ce qu’est l’internationalisation de l’entreprise. La nature et/ou l’origine étrangère des opérations et/ou des intervenants sont au cœur de l’internationalisation (Beamish. 2006 . 51 . 2006). recrutement de personnel étranger. Lu et Beamish.. Doole et al. Raymond. Ces différentes approches ont. l’intérêt est focalisé sur la mise en place de structures externes par les PME à l’international. L’objet de cet article est de proposer d’intégrer les différentes approches à partir du concept de ressources et compétences. Pour nous. 2002) et celle-ci peut être relativement passive (des clients étrangers se présentent sans avoir été sollicités) ou promue par l’ambition et la volonté des dirigeants. Hébert.. que le processus d’internationalisation des PME. connu pour sa nature multiforme voire idiosyncrasique (Leonidou et al. 1999 . Les trois dernières décennies ont vu fleurir un nombre impressionnant de recherches sur le thème de l’internationalisation des PME qui constitue aujourd’hui un champ thématique distinct et bien vivant (Torrès. par contre. cependant. 2005 .Internationalisation des PME : apports d’une analyse en termes de ressources et compétences de structuration interne (Welch et White. 1989 . Ruzzier et al. Ces travaux s’attachent à décrire et à expliquer le processus d’internationalisation des PME. Il s’agit d’abord d’identifier et de bien reconnaître les approches théoriques décrivant le processus d’internationalisation des PME. Nous montrerons aussi que cette relecture intégrée permet d’avancer dans la compréhension du développement international des PME et qu’elle contribue ainsi à mieux conseiller et aider ce type d’entreprises. tant conceptuels qu’empiriques. cité dans Fann et Smeltzer. Le concept de ressources et compétences n’a pas été développé spécialement pour les PME mais il offre. témoignent des difficultés qui proviennent de l’éclatement des approches théoriques et appellent de leurs vœux à un cadre général permettant d’intégrer l’ensemble des apports de ces différentes approches. recherche de partenaires commerciaux. 1990 . tantôt d’une conception progressive et d’apprentissage par l’organisation et son dirigeant. en effet. 2002). selon nous. ce concept recouvre l’ensemble des démarches qu’une entreprise engage pour se développer au-delà de son territoire national : exportation. les différentes approches théoriques offrent une compréhension relativement complète du phénomène. 1981. 2000 . 2000). etc.

Elles sont apparues successivement sans qu’une nouvelle approche ne se substitue à (ou aux) explication(s) préexistante(s) : on trouve d’abord une explication de type économique et assez globale. en particulier ses modes d’entrée. Rutashobya et Jaensson. 2004. Ruzzier et al. 1. Ils identifient : . Enfin. Dans un article plus récent. Les explications dominantes sont celles fournies alors par la science économique et mettent en avant des facteurs globaux conduisant les entreprises à s’internationaliser. Ensuite. Cette théorie qui constitue un 52 . 1995). le manque d’opportunités et l’insuffisance des capacités managériales peuvent limiter l’activité internationale des PME (Penrose. Hutchinson et al. 2004. Les approches théoriques de l’internationalisation En regroupant les différentes descriptions et analyses fournies par la littérature sur le processus d’internationalisation des PME. 2004. L’approche économique Les premières tentatives d’explication du développement international des entreprises ne se sont pas préoccupées des PME de façon spécifique. (2006) résument les principaux courants théoriques inscrits dans l’approche économique. certaines ressources dont doit disposer l’entreprise peuvent être critiques et influencer sa croissance et les marchés qu’elle peut pénétrer : le manque de ressources financières..1. . 1993 . Khayat. physiques. Khayat (2004) rappelle quelques travaux d’auteurs dont les contributions peuvent être rattachées à cette approche : Penrose (1959) avançait que l’indivisibilité des ressources productives avait pour conséquence leur sousutilisation chronique et que ce dernier facteur constituait pour les firmes une puissante incitation à étendre leur marché à l’étranger. Montgomery et Wernefelt (1991) généralisent cette analyse en remarquant que certaines ressources sont spécifiques et ne peuvent être employées que pour certaines activités.22 1. plus récemment l’inscription des PME dans des réseaux a été présentée comme étant capable d’expliquer les différents comportements des PME à l’international (Gankema et al.. est vue comme le résultat d’un choix fait par l’entreprise entre l’internalisation et l’externalisation (confier des opérations à des tiers) des activités. Madhok. 1959 ..La théorie des coûts de transactions où l’internationalisation. Pantin. Inversement. 1997). 2000.. Ruzzier et al.La théorie d’internalisation selon laquelle les entreprises peuvent étendre leurs activités à l’international dans le cadre d’opérations d’intégration verticale en amont ou en aval (Buckley et Casson. 2006 . 2007). on peut identifier trois grandes explications dominantes. Li et al. 2005. un point de vue beaucoup plus spécifique aux PME a été pris en compte qui débouche sur l’idée d’une progression par étapes à l’international.

1980 . 1977) et le modèle dit d’innovation (Bilkey et Tesar. 2004). La principale limite des explications fournies par ce courant d’analyse est la difficulté d’extrapoler au contexte des PME des apports théoriques. Les chercheurs s’accordent à distinguer deux voies d’analyse de l’internationalisation dans ce courant : le modèle dit « Uppsala » (Johanson et Vahlne. Reid.. 2006). Toutefois. 2002) car les exceptions apparaissent aussi nombreuses que les comportements conformes à ces modèles. ce modèle place l’expérience acquise par le dirigeant et l’organisation progressivement comme la clé de cette internationalisation (Johanson et Vahlne. 1999).Internationalisation des PME : apports d’une analyse en termes de ressources et compétences prolongement de la théorie de l’internalisation a été développée par Williamson (1975). L’explication s’appuie sur deux concepts fondamentaux que l’on peut considérer comme l’apport principal de cette école : le processus d’apprentissage et la distance psychologique. 1977). Ainsi. souvent conçus pour de grandes entreprises. les travaux les plus récents tendent à remettre en question la portée générale de ces modèles (Axinn et Metthyssens. Gemser et al. 2000) qui. De surcroît. 1. En outre. 1981. > Localisation advantages constitués par des facteurs institutionnels et productifs dans un endroit géographique . met l’accent sur trois types d’avantages pour expliquer l’internationalisation : > Ownership advantages qui sont spécifiques à l’entreprise et relatifs à l’accumulation de ressources intangibles (avancée technologique.2. expérience. en intégrant des connaissances tirées de cette expérience 53 . 1988 . basé sur la théorie d’internalisation.…) .Le paradigme éclectique (OLI) (Dunning. 1988 . d’autres études empiriques montrent que certaines décisions des dirigeants ne s’appuient pas systématiquement sur des arbitrages en termes de coûts (Ruzzier et al. > Internalisation advantages : capacité de l’entreprise à gérer et coordonner ses activités en interne. . Czinkota et Tesar. Le modèle « Uppsala » (U-model) a été développé initialement par l’école suédoise de Johanson. 1977 . En analysant l’internationalisation comme un processus d’apprentissage graduel. L’internationalisation par étapes Les modèles inscrits dans cette perspective prennent comme objet les PME. ce courant semble ignorer le rôle influant des relations sociales dans les transactions (Johanson et Mattson.. 1982). Cavusgil. Tous convergent vers l’idée selon laquelle l’internationalisation est un processus linéaire et séquentiel composé d’un ensemble d’étapes appelé parfois chaîne d’établissement (Coviello et McAuley. Wiedershiem-Paul et Vahlne (1975 & 1977).

activités d’exportations irrégulières et opportunistes .implantation d’une succursale/filiale de vente . L’internationalisation devient alors le résultat d’une série de décisions incrémentales. Cette diminution de la distance psychologique favorise une progression plus étendue et une utilisation plus complète des opportunités offertes par les différents pays servis. l’entreprise alimente son processus de décision.. Cavusgil (1980). la distance psychologique qui sépare une PME des nouveaux territoires étrangers se réduit. En effet. Ils utilisent ce concept pour expliquer qu’à mesure que l’expérience internationale s’accroît. dirigeants envisageant d’autres formes d’engagement à l’international. 54 . Tous ces modèles considèrent chaque étape à franchir comme une innovation pour l’entreprise (Gankema et al. Cinzkota (1982) et Reid (1981). . Le modèle d’innovation (I-model) conçoit l’internationalisation comme un processus dont les étapes sont analogues à celles de l’adoption d’un produit nouveau (Rogers. . Li et al..La phase initiale : PME impliquées de façon irrégulière dans l’exportation tout en ayant le potentiel pour étendre leurs activités à l’étranger. 2004 . La seconde contribution concerne la distance psychologique.22 sur les marchés étrangers. ces auteurs constatent qu’elles suivent un processus séquentiel composé de quatre stades : ... Les seules différences entre ces modèles se situent dans le choix des étapes. 2004). Les modèles les plus connus sont ceux de Bilkey et Tesar (1977). un certain nombre d’auteurs ont retenu cette vision pour décrire l’internationalisation des PME. 1962. dirigeants ayant déjà exporté mais ne le faisant plus. 2000 . Gemser et al. dirigeants envisageant sérieusement d’exporter .Le pré-engagement : dirigeants intéressés seulement par le marché national . . cité dans Gankema et al. . Johanson et Vahlne (1977) définissent ce concept comme l’ensemble des différences culturelles et linguistiques ayant une influence sur la circulation de l’information et la prise de décision dans les transactions internationales. 2000).exportation via un agent indépendant . leur nombre et dans le mécanisme initiateur de l’internationalisation. A partir de l’étude des firmes suédoises.La phase avancée : firmes exportant régulièrement avec une expérience étendue à l’étranger . Leonidou et Katsikeas (1996) suggèrent que les étapes des différents modèles s’inscrivant dans cette perspective se résument essentiellement en trois phases : .production dans le pays étranger.

s’intéressent tantôt à décrire les comportements déviants observés. Mort et Weerawardena. 1995). cité dans Allali. ils en conservent les deux grands principes : l’implication graduelle des dirigeants et des entreprises ainsi que l’existence de la distance psychologique surmontée par l’expérience acquise sur les marchés étrangers. born global 55 . Si un dirigent adopte une approche de proximité.Internationalisation des PME : apports d’une analyse en termes de ressources et compétences Cependant. D’autres s’implantent directement par des filiales (Julien. 2003) selon laquelle le choix des pays-marchés export par les PME peut obéir à deux logiques : une logique de proximité ou une logique globale . le développement de ressources intangibles notamment en matière de relations dans des réseaux (Etemad. 2006) observent que certaines PME15 s’internationalisent dès leurs premières années d’existence. Coviello et McAuley (1999) font le bilan des études empiriques permettant de valider ces deux modèles. 1997). il convient de souligner que les modèles s’inscrivant dans cette vision demeurent très proches de l’école d’Uppsala . D’autres encore ‘sautent’ des étapes intermédiaires pour passer. cité dans Pope. la capitalisation de certaines ressources individuelles (McDougall et Oviatt. les technologies et les communications (McDougall et Oviatt. D’autres enfin. McDougall et Oviatt (1994 . par exemple. l’expérience internationale de l’équipe dirigeante (Fischer et Reuber. de l’exportation directe à la création d’une filiale à l’étranger (Wolff et Pett. 2002). Ces critiques. 2000). 2006) et l’opportunisme foncier de nombreux dirigeants (Léo et Philippe. 1990). d’autres viennent l’infirmer et lui adressent plusieurs critiques. Des travaux récemment réalisés viennent soutenir cette attitude critique quant à l’idée d’un chemin déterminé que devraient suivre les PME pour s’internationaliser. Ils constatent une grande variété des résultats concernant la thèse de l’internationalisation par étapes. Si certains travaux corroborent cette thèse. décident d’interrompre leur développement international ou de se maintenir volontairement à un certain niveau du développement international sans chercher à atteindre ce qui devrait constituer pour elles l’étape suivante (Gankema et al.. s’appuyant sur l’observation empirique de contre-exemples. d’autres allant jusqu’à remettre en cause toute portée générale des modèles par étapes (Millington et Bayliss (1990. 2000). Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ces comportements : les progrès et les baisses de coûts dans les transports. 2005. 1994). 2000). Une autre explication de ces différences a été avancée par Zucchella (2000. 2000) comme Etrillard (2004 . il aura tendance à étendre ses activités d’abord dans des marchés culturellement et géographiquement proches d’une manière séquentielle et progressive favorisant l’apprentissage (approche 15. International New Venture ou de Global Start-up.

(2004) la trajectoire d’internationalisation suivie par la majorité des PME observées est non seulement déterminée par l’apprentissage comme le préconise la théorie par les étapes mais aussi par des facteurs spécifiques au dirigeant.. Pla-Barber et Escriba-Esteve. d’autres semblent défier les lois de l’apprentissage. connaissance. 2003). 2000 . 1999 . 1999 . …) d’un type nouveau pour elle car ils impliquent des partenaires étrangers. La pénétration se réfère au développement des positions de l’entreprise au sein de son réseau et l’augmentation des ressources qu’elle y engage. ils tentent d’expliquer les motivations et modalités d’internationalisation en plaçant l’entreprise dans un cadre multilatéral mobilisant des relations intra et inter organisationnelles. Wolff et Pett. 2006) a ouvert la voie à d’autres explications notamment l’approche par les réseaux. 2006). Partant des concepts utilisés dans leur modèle original (engagement. Les développements ci-dessus montrent bien la place dominante de l’approche par les étapes dans les théories de l’internationalisation des PME (Coviello et McAuley. pénétration. 2004 . relations contractuelles. brûlant les étapes et adoptant un processus d’internationalisation accéléré (Boutary. soit par elles-mêmes. Chetty et Campbell-Hunt. Si certaines PME se développent progressivement et de façon séquentielle ou incrémentale. En effet. Alors que s’il opte pour une logique globale. La firme engage alors des investissements incorporels (informations. Cependant. Johanson et Vahlne (1990) ont réexaminé leur précédent modèle (1977) pour mettre en avant l’importance de la position de la firme dans son réseau. Li et al. 2004 . Gemser et al.3.. 1. 56 . il segmenterait le marché horizontalement pour satisfaire des groupes restreints de clients indépendamment de l’endroit où ils se trouvent.22 de proximité).. et intégration. L’internationalisation est dès lors définie comme celle d’un réseau se développant à travers les relations commerciales réalisées avec d’autres pays via les trois étapes définies par Johanson et Mattson (1988) : prolongation. constitue une étape avancée où la firme est liée à plusieurs réseaux nationaux qu’elle doit coordonner. Pla-Barber et Escriba-Esteve. L’approche par les réseaux L’approche par les réseaux s’est développée à partir des travaux de l’école d’Uppsala. soit en s’associant à des réseaux pré-existants. Comme le notent Gemser et al. La prolongation étant le premier pas entamé par les entreprises pour constituer leur réseau. 2004. relations partenariales. activités actuelles et prise de décision). l’incapacité de cette approche à expliquer certains comportements des PME à l’international (Coviello et McAuley. Westhead et al. L’intégration. à l’entreprise et à son environnement. 2006.

1988 . Nous reviendrons brièvement sur ce concept avant de proposer une reformulation des apports des différentes approches précédentes au moyen de ce concept fédérateur. A ce sujet. Ces rapports mènent la firme vers des relations internationales souvent intentionnées mais non programmées (Johanson et Mattson. Le concept de ressources et compétences nous paraît répondre à cette attente. Johanson et Vahlne. 2. L’approche par les réseaux offre une nouvelle perspective d’interprétation du processus d’internationalisation (Rutashobya et Jaensson. Pour eux. une entreprise peut déjà être considérée comme internationale dès lors que d’autres entreprises se trouvant dans son réseau le sont. Koenig (1999) identifie quatre courants différents mais 57 . 2005). Ainsi.Internationalisation des PME : apports d’une analyse en termes de ressources et compétences L’établissement de relations financières.. 1990). D’autres auteurs comme Coviello et Munro (1997) et Gemser et al. développées et maintenues de façon continue afin de réaliser les objectifs de la firme. 2004 . Gemser et al. 2. Lu et Beamish. 2004) particulièrement lorsqu’il s’agit d’une petite firme dont le réseau est un élément fondamental pour pouvoir se développer malgré des ressources limitées. il est important de trouver un cadre intégré réunissant les apports de ces différentes approches tout en prenant en compte les spécificités des PME (Coviello et McAuley. Le concept de ressources et compétences Partant des travaux de Penrose (1959) sur les ressources et compétences. technologiques et de marché avec les autres acteurs du réseau permet aux firmes d’étendre leurs connexions et d’élargir progressivement leurs activités en dehors de leur territoire national jusqu’à devenir internationales. 2001. Hutchinson et al. (2004) soulignent que l’intensité ou les formes de l’internationalisation sont influencés par le type de relations qui se développent à l’intérieur des réseaux. (2004). par exemple. Johanson et Mattson (1988) conçoivent l’internationalisation comme un processus cumulatif dans lequel les relations avec les partenaires étrangers sont établies. Gemser et al. plusieurs chercheurs se sont intéressés à développer une théorie basée sur les ressources. Vers une articulation des différentes approches Face à la diversité des approches théoriques tentant chacune d’expliquer le comportement d’internationalisation des PME.1. distinguent entre deux formes possibles de l’internationalisation (en « cavalier seul » ou en coopération) et ils soulignent la présence et l’importance des réseaux dans les deux formes.. 1999 . l’apprentissage progressif et l’acquisition de connaissances à travers les interactions à l’intérieur du réseau prennent une grande importance. Dans leur modèle.

De ces approches. Pour leur part. l’internationalisation des PME apparaît comme un processus complexe multiforme et relativement hétérogène (Léo. l’imparfaite transparence. les ressources dites stratégiques (différenciatrices.2. Seules. relationnelles. 1997) et l’approche évolutionniste (Nelson et Winter. 1991). Pantin. 1984 . Grant (1991). la théorie des compétences fondamentales (Hamel et Prahalad. Par ailleurs. 1990). Une proportion importante des travaux a été consacrée à identifier leurs attributs. La majorité de ces chercheurs s’entendent à définir les ressources de l’entreprise comme ses actifs tangibles et intangibles . un concept fédérateur Notre objectif n’est pas de remettre en question les approches théoriques avancées pour expliquer le processus d’internationalisation des PME mais de valoriser ces apports en les situant les uns par rapport aux autres. …) qui interviennent à des degrés différents selon les contextes. Boutary et Monnoyer. de les transformer et de mettre sur le marché une offre qui lui est propre (Hébert. 2. Barney. on peut relever une série de facteurs (capacités financières. Les compétences lui permettent de combiner ces ressources. Ressources et compétences. 2006). Ageron. 1982). Wernefelt (1984) souligne que l’avantage concurrentiel s’obtient en s’appropriant une ressource avant les concurrents (first move advantage). Le dirigeant est à la source des choix fondamentaux opérés et qui concernent le plus souvent les ressources et les compétences permettant à l’entreprise de se développer. Amit et Schoemaker (1993) affirment que les ressources stratégiques sont rares. durables. 2001 . la théorie des compétences dynamiques (Teece et al. Bourcieu et al. 2002 .. distinctives ou fondamentales) portent en elles cette potentialité. l’imparfaite transférabilité et l’imparfaite reproductibilité. difficiles à transférer et à imiter. 2004) qui sera mieux compris si l’on croise les apports des différentes approches théoriques. Les deux concepts demeurent en pratique étroitement imbriqués au sein de chaque entreprise. d’apprentissage. Le concept de ressources et compétences prend à 58 . observe que la littérature met en relief quatre principaux attributs des ressources stratégiques : la durabilité. 2005 . idiosyncrasiques.. 2002). 1995 . Julien. L’application de ce concept dans le contexte spécifique des PME ne pose pas de difficulté (Marchesnay. En effet. Il est donc particulièrement sensibilisé à cette dimension de son entreprise. matérielles.22 complémentaires : L’approche fondée sur les ressources (Werneflet. 1993). quant à lui. 2006 . ce ne sont pas toutes les ressources possédées par une entreprise qui lui confèrent un avantage concurrentiel et des rentes durables (Amit et Schoemaker. Il paraît même particulièrement adapté à ce type d’entreprises connues pour leurs moyens restreints et limités.

2000). 2003) paraissent aussi particulièrement importantes pour saisir les opportunités sur les marchés extérieurs. Il s’agit bien là d’une ressource ou compétence appartenant en propre à l’entreprise qu’elle doit apprendre à maîtriser et à capitaliser. cité dans Ruzzier et al. Les relations établies dans un réseau sont d’une grande importance pour faciliter l’acquisition de l’information internationale et des autres ressources utiles sur ces marchés. Julien. 1999. 2006 . ces capacités sont autant d’actifs intangibles possédés ou contrôlés par l’entreprise (Barney. Les relations « sociales » comme les définit Granovetter (1973) constituent un facteur dominant pour l’explication de l’internationalisation des entreprises dans le cadre de l’approche par les réseaux. les capacités financières (résultant de l’arbitrage en termes de coûts) qui expliqueraient l’internationalisation. Celles qui disposent de connaissances suffisantes sur des marchés internationaux ou d’une efficacité d’assimilation et d’apprentissage de ces connaissances peuvent éviter les étapes intermédiaires (Gankema et al.. 2000). Suivant la logique du concept de ressources et compétences. Les connaissances acquises par l’expérience sur les marchés étrangers permettent à l’entreprise de s’étendre vers de nouveaux pays-marchés dont la distance psychologique se trouve alors diminuée. Le facteur explicatif central retenu par les approches par étapes est l’apprentissage par l’expérience qui permet de réduire la distance psychologique des marchés extérieurs.. L’approche économique privilégie les capacités organisationnelles pour expliquer l’internationalisation des entreprises. La possession par une PME de ressources hautement spécialisées et transférables (donc peu stratégiques) est importante pour exister dans un réseau (Vesalainen. Ce sont alors les capacités de production. 2005). Le recours au concept de ressources et compétences procure un cadre favorable à l’analyse des approches de l’internationalisation des PME en expliquant notamment comment et pourquoi elles peuvent se passer du cheminement préconisé par l’approche par étapes. Les PME ne disposant pas de cette capacité seraient 59 . tant celles orientées vers des opérations internes à l’entreprise que celles qui sont tournées vers son environnement. financières et technologiques (Dhanaraj et Beamish. Les ressources entrepreneuriales (McDougall et Oviatt. Pantin. Il constitue un élément fédérateur dans la mesure où le processus d’internationalisation nécessite la mobilisation d’un ensemble de ressources et de compétences (Ahokangras. 2006) qui touchent l’ensemble des composantes de l’entreprise.Internationalisation des PME : apports d’une analyse en termes de ressources et compétences ce niveau toute son importance. 1991 . 1999). Or. ces ressources ne peuvent être pleinement exploitées que si la PME dispose d’une grande capacité de « réseautage ». Elles permettent aussi d’interagir avec des partenaires étrangers conduisant les PME à internationaliser leurs activités. Amit et Schoemaker. 1993 .

concernent trois domaines spécifiques à chaque PME : le dirigeant. Chetty et Campbell-Hunt. Ces développements montrent. (2006) soulignent l’importance d’influence des (l’expérience internationale et les contacts) et et la personnalité) du dirigeant sur la motivation aussi sur le processus et les stratégies de . la technologie. 2003). son ouverture à l’international (Katsikeas. C’est ainsi. 2006 . 2000) et le mode d’entrée (Koch. 2005 & 2006 . la taille est considérée comme un proxy de la capacité organisationnelle.22 amenées à s’internationaliser de façon incrémentale et progressive. que toutes les approches théoriques expliquant le processus dynamique d’internationalisation des PME s’appuient de manière plus ou moins implicite sur la notion de ressources et compétences. Sa relation avec le comportement d’internationalisation a suscité l’intérêt de nombreux chercheurs (Kalafsky. .. 1995 . al. Du point de vue du concept de ressources et compétences. 2003 . nécessairement évolutives. . A ce propos. 2001). on identifie la probabilité d’entamer des opérations à l’international (St-Pierre. son système de valeurs (Chetty et Campbell-Hunt. Suarez-Ortega et Alamo-Vera. la stratégie menée à l’international (Wolff et Pett.. Parmi les dimensions de l’internationalisation qui seraient influencées par la taille (ou un seuil de taille). 2005 . ses moyens financiers et techniques. Ruzzier et al.. Pantin. 2004 & 2006 . 2005). 2005). 2006 . 1996 . Ces dernières. Le rôle central du dirigeant dans le processus d’internationalisation des PME (Philippe. est analysée dans la littérature l’influence sur les différentes dimensions d’internationalisation que peuvent avoir son expérience internationale. Katsikeas. Hutchinson et caractéristiques objectives celles subjectives (l’attitude d’internationalisation mais développement. son dynamisme. 2003) ses attitudes et ses perceptions (Suarez-Ortega et Alamo-Vera.caractéristiques de l’entreprise (Suarez-Ortega et Alamo-Vera. les relations tissées dans le réseau peuvent être considérées comme des actifs intangibles voire comme des « ressources relationnelles » (Julien. 2004. Dans plusieurs recherches. Doole et al. 1996). Hutchinson et al. 2006) est sans doute l’un des sujets les plus traités dans littérature sur l’internationalisation des PME. les fournisseurs.certaines caractéristiques de l’environnement dont la mesure où l’entreprise les mobilise. Pla-Barber et Escriba-Esteve. l’entreprise et son environnement.caractéristiques du dirigeant (ou l’équipe dirigeante) (Pla-Barber et EscribaEsteve. 2006) : ses capacités productives. Etrillard. à notre sens. 2005). 2006). On peut identifier le marché. les 60 .

2007). ni celui de l’entreprise ne peuvent. 2006). le milieu dans lequel elle est encastrée (Fourcade. Le milieu internationalisant fournit aux PME des infrastructures de communication. pris isolément. Torrès. le milieu se compose de l’ensemble des institutions et entreprises spécialisées pouvant faciliter l’internationalisation des PME (Philippe. elles jouent sur l’intention d’initier l’activité internationale et la propension d’exporter (Suarez-Ortega et Alamo-Vera. en rendre compte. Le processus d’internationalisation des PME apparaît dès lors comme le résultat d’une combinaison de différentes ressources et compétences détenues ou contrôlées par ces entreprises (Laghzaoui.Internationalisation des PME : apports d’une analyse en termes de ressources et compétences clients. il peut s’agir des facteurs motivant (stimuli) (Pope. 2002). Les PME y puisent des ressources et compétences (apprentissage organisationnel. s’agissant de PME. etc. cité dans Ruzzier et al. les concurrents actuels et potentiels auxquelles il faut ajouter. A l’international. localisation et internalisation) que l’entreprise peut faire valoir durant son processus d’internationalisation. Cette combinaison est propre à chaque entreprise qui peut la construire progressivement en s’internationalisant par étapes tandis que d’autres PME disposent dès leur fondation d’une combinaison de ressources et compétences leur permettant une internationalisation immédiate et rapide. Ils interviennent aussi bien en amont qu’en aval de la décision d’internationalisation (Figure n°1). En amont. des prestations spécialisées assurées par des organismes publics ou par des entreprises privées. 2002) ou freinant la décision 61 .…) dont elles peuvent avoir besoin pour se développer à l’étranger. (Fourcade. 2002) et sa capacité à organiser ou structurer ce milieu par la mise en place de réseaux (Ahokangras. ressources productives. 2006) remplissant le rôle d’antécédents. ni le profil du dirigeant. 1999. savoir-faire spécifiques. 1995 . 1999).. informations. Figure n°1 : Ressources & compétences et dimensions d’internationalisation Approche par l’économie Approche par les étapes Approche par les réseaux Ressources et compétences • Du dirigeant • De la firme • De l’environnement • • • • • • • Stimuli / barrières Mode d’entrée Pays Temps / progression Produits-Marché Degré d’engagement Performance 10 En outre. Ni l’environnement. il faut souligner que ces ressources et compétences jouent un rôle central dans les dimensions d’internationalisation. C’est l’ensemble de ces caractéristiques qui serait à l’origine des trois types d’avantages identifiés par Dunning (1988) (ownership. Ainsi.

Dhanaraj et Beamish. le choix du mode d’entrée (Pett et Wolff. 2006). Tesfon et Lutz. 2003). 2000 . Rasheed. ces ressources et compétences peuvent intervenir également sous la forme de barrières ou de stimuli (internes) à l’export influençant cette fois-ci le rythme et la vitesse de déploiement (Hébert. favorables ou défavorables. 1995) procurerait davantage d’éclairage sur les résultats. par la diversité des approches décrivant ce processus. 62 .22 d’internationalisation (barrières) (Leonidou. Ce concept nous a permis d’apporter des éléments d’explication non seulement sur le pourquoi mais également sur le comment du développement à l’étranger d’une entreprise. 2005) et le choix du marché (Hébert. 2003) ou bien d’arrêter définitivement les opérations internationales. Le concept de ressources et compétences. nous est apparu comme un élément fédérateur dans le sens où les apports des trois approches peuvent s’y inscrire de manière assez convaincante. en particulier celui d’une petite structure (Pantin. Aussi. 2004. Il convient toutefois. 2003. 2002). de l’engagement à l’international (Hébert. par étapes et par les réseaux. Chetty et Campbell-Hunt. de préciser que les stimuli et les barrières à l’internationalisation dont il est question ici sont d’ordre interne étant donné que. Notre ambition dans cet article était de réunir ces apports dans un cadre théorique cohérent et structuré. Bien évidemment. 2006). elles pourraient être vues comme des éléments déterminant les différents choix auxquels se trouvent confrontées les PME internationales. Son mariage avec le concept de cohérence (Léo. En aval de la décision d’internationalisation. 1994. ces choix peuvent concerner l’ensemble des niveaux de décision dans le processus d’internationalisation des PME : choix des stratégies de développement à l’international (Pett et Wolff. comme précisé cidessus. 2002). cités dans Chtourou. choix de la structure organisationnelle (Bijmolt et Zwart. les ressources et compétences sont celles détenues ou contrôlées par l’entreprise. Cette complexité se traduit. de la diminuer (de-internationalize. 2002) et l’intensité dans processus d’internationalisation (Suarez-Ortega et Alamo-Vera (2006) : choix d’augmenter la présence à l’international. Conclusion La réalisation de ce travail conceptuel nous a permis de réaliser la nature complexe du processus d’internationalisation des PME. Chacune apporte un éclairage original mais qui reste partiel sur ce processus. couramment employé en management stratégique. entre autres. 2006). trois principalement : l’approche par l’économie.

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