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Appel à Contribution

L'environnement en Afrique: Risques et opportunités « L'urgence de la situation est évidente. Notre monde est en détresse face aux événements climatiques extrêmes-ouragans destructeurs, incendies, inondations, sécheresses, fonte des glaces et

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    June 2018
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  1 Appel à contribution *** L’ Argumentaire de l’ouvrage collectif    L ’environnement en Afrique: Risques et opportunités «  L'urgence de la situation est évidente. Notre monde est en détresse face aux événements climatiques extrêmes - ouragans destructeurs, incendies, inondations,  sécheresses, fonte des glaces et changements dans l'agriculture qui menacent notre sécurité alimentaire ». C’est  par ces mots que Frank Bainimarama, président de la COP23 et Premier ministre de Fidji, Etat insulaire, a exprimé sa détresse pour alerter la communauté internationale contre les changements climatiques en tant qu’atteinte à l’environnement . A cause de l’activité humaine très polluante et l’usage massif des énergies fossiles, notre  planète est jugée littéralement en état de survie. La question qui se pose à ce stade est de savoir comment peut-on remédier aux différents défis écologiques et contribuer à faire face à au péril environnemental qui menace notre planète? Certes, la responsabilité est partagée entre les pays du Sud et ceux du Nord, mais elle demeure toutefois différente. Si les pays du Sud s’accordent sur la grande responsabilité des  pays du Nord, en termes des atteintes majeures à l’environnement à travers les  émissions des gaz à effet de serre, les dommages portés à la biodiversité et l’épuisement des ressources naturelles ; cependant, cette responsabilité ne fait pas l’unanimité dans les pays du Nord, notamment aux Etats-Unis. Pourtant, le constat est clair  : les activités humaines, notamment l’usage des énergies fossiles, a conduit à une hausse exceptionnelle de la concentration du gaz à effet de serre transformant le climat à un rythme jamais vu par le passé (5ème Rapport du GIEC, 2013). L’impact des défis écologiques sur le continent n’est  plus à démontrer. Car à ti tre d’exemple, s elon l’Indice mondial des risques climatiques de 2015, l’Afrique  sera amplement exposé et vulnérable face aux changements climatiques. Paradoxalement, l’Afrique apparait comme un continent qui subit plus les changements climatiques sans en être directement responsable, et souffre en plus de la surexploitation de ses ressources naturelles.  2 Cette situation affecte d’une manière substantielle l a biodiversité sur le continent ; en effet, l’Afrique n’est responsable que de 4% des émissions des g az à effet de serre, mais le changement climatique coûtera 50 milliards de dollars par an au continent (Banque africaine de développement (BAD)). Dans ce contexte, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat souligne l’urgence et l’i mportance des besoins pressants en termes des mesures d’adaptation   et d’atténuation  du continent africain qui proviennent avant tout de sa sensibilité et sa vulnérabilité face au changement climatique. (5 ème   Rapport d’évaluation GIEC, 201 3). L’Afrique est ainsi dans la ligne de mire des risques écologiques qui pourraient être générés par les atteintes à son patrimoine environnemental. Elle doit être donc en mesure d’apporter des réponses aux questions abordées lors de la conférence de Copenhague et qui s’articulent autour d’une vision partagée afin de garantir les conditions de vie sur la planète à long terme, à savoir l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, l’appropriation des technologies et des fonds nécessaires pour lutter efficacement contre les changements climatiques. Des études  portant sur l’impact  des atteintes à l’environnement  ont démontré une corrélation entre ces dégradations et les conflits dans certaines régions d’Afrique, d’une part, et des liens entre l'environnement, les conflits et la consolidation de la paix, d’autre part. Le cas du génocide perpétré dans la région du Darfour au Soudan est à ce titre illustratif ; en effet, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies estime que jusqu’à 40  000  personnes ont été tuées, ce qui a conduit certains analystes à qualifier la situation de «  première guerre du changement climatique » dans le monde (Le changement climatique en Afrique, UNESCO, 2014). Les impacts des dommages causés à l’environnement  menacent surtout les populations les plus vulnérables des pays du Sud, et les risques futurs liés aux changements climatiques et à la dégradation de la biodiversité sont nombreux: insécurité alimentaire, perte de moyens de subsistance, dégradation sévère de la santé, etc. Les conséquences néfastes des déséquilibres climatiques sur les populations du continent africain, en particulier sur l’élargissement du cercle de la pauvreté et l’approfondissement de la précarité ,  viennent s’ajouter aux autres dangers tels le terrorisme, la cri minalité organisée transfrontalière, l’aggravation du  phénomène migratoire, tant au plan national que transfrontalier et transcontinental en raison des changements climatiques, la pénurie en eau et le recul du couvert forestier.  3 Un autre risque à prendre en compte est relatif au risque des conflits liés aux déplacements forcés des populations sur l’intégrité territoriale de nombreux Etats en plus de l’accroissement des rivalités entre Etats.  Force est de constater que les défis écologiques impactent amplement non seulement les pays du Nord, mais aussi les pays du Sud. Alors que pour les premiers, les phénomènes écologiques appellent la modification des modes de vie, de production et de consommation et les recours à des technologies respectueuses de l’environnement, pour les derniers, l’enjeu est celui de la survie. Malgré son poids limité dans les négociations internationales, et notamment à l’occasion des messes internationales relatives à la protection de l’environnement , l’Afrique n’a pas ménagé l es effort s pour l’élaboration d’une position commune sur la question, lors de « la Journée de l'Afrique » au sein de la COP23 à Bonn. C’est assurément la preuve du renforcement des moyens du plaidoyer africain dans l’espoir d’accélérer   l'opérationnalisation de l’ac cord de Paris sur les changements climatiques. Par ailleurs, l’engagement du continent africain dans la lutte contre l es atteintes à l’ environnent est subordonnée au soutien financier des pays industrialisés ; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle la question du financement a toujours cristallisé les oppositions  Nord/Sud. Cependant, les exigences du soutien financier aussi importantes soient-elles, ne seraient suffisantes si des politiques liées à l’environnement  ne sont pas énoncées dans les  programmes de développement des pays du continent africain de manière intégrée et durable. Le ciblage des secteurs prioritaires dont dépendent la majeurs partie des économies des pays africains, notamment les secteurs axés sur les ressources naturelles vulnérables aux impacts des changements climatiques, est aussi une nécessité dans toute stratégie africaine sur les changements climatiques. L’objectif de cet ouvrage est d’engager la réflexion s ur la question environnementale en Afrique. Plus précisément, il s’agit d e faire une analyse de la question écologique pour savoir si elle offre des opportunités ou présente des risques à l’Afrique? L’intérê t de la thématique ne se pose même pas. Il s’agit aussi, de mettre en lumière les grandes évolutions, transformations et mutations qui caractérisent la question environnementale sur le continent. Cette question peut être abordée à partir des axes suivants:  4 I.   Interactions, normes et institutions en action et régissant la question environnementale en Afrique 1.   L’état des lieux de la question environnementale  en Afrique. 2.   La construction politique, sociale et intellectuelle de la question environnementale en Afrique 3.   Les moyens du plaidoyer africains dans les conférences multilatérales relatives à la protection de l’environnement . 4.   Le positionnement de l’Afrique sur    les questions de l’adaptation, de   l’atténuation, le transfert des technologies, etc. pour lutte r efficacement contre les changements climatiques. 5.   Changements climatiques et migration en Afrique 6.   La protection de l’environnement entre les initiatives de la société civile et les  politiques publiques en Afrique 7.   La finance climatique en Afrique. 8.   Les risques et opportunités liés au changement climatique pour les entreprises en Afrique. II.   Les acteurs environnementaux en Afrique 1.   Les moyens du plaidoyer africains dans les conférences multilatérales relatives à la protection de l’environnement . 2.   Les entreprises face au défi du changement climatique dans le contexte africain. 3.   La finance climatique en Afrique. 4.   La protection de l’environnement entre les initiatives de la société civile et les  politiques publiques en Afrique 5.   Les risques et opportunités liés au changement climatique pour les entreprises en Afrique. III.   Stratégies africaines relatives à la question environnementale 1.   La stratégie africaine à propos de l’atténuation et de la protection de l’environnement . 2.   L’impact des changements climatiques sur les conflits  et la consolidation de la  paix en Afrique.  5 3.   Les moyens du plaidoyer africains dans les conférences multilatérales relatives à la protection de l’environnement . 4.   Les implications des changements climatiques sur le développement en Afrique. 5.   Modélisations mathématiques et informatiques des ressources naturelles 6.   Changements climatiques et migration en Afrique. 7.   La protection de l’environnement  entre les initiatives de la société civile et les  politiques publiques en Afrique 8.   La finance climatique en Afrique. 9.   Les risques et opportunités liés au changement climatique pour les entreprises en Afrique. Délais de Soumission des contributions  N.B: Le comité accepte les propositions rédigées en français et en arabe.   -   Les propositions de contribution (entre 500 et 1000 mots maximum, bibliographie non incluse), en français ou en arabe, devront être adressées au comité scientifique au plus tard le  30 OCTOBREC 2018 . -   Elles seront examinées et sélectionnées par le comité scientifique. La notification d’acceptation sera  rendue au plus tard le 15 NOVEMBRE 2018 . -   Les auteurs dont la proposition aura été retenue devront soumettre leur contribution au  plus tard le  31 OCTOBRE 2019 . -   L’acceptation définitive sera annoncée par le comité scientifique le 01 JANVIER  2020 .   -   Veuillez adresse r toute communication à l’adresse suivante:   [email protected]  Normes bibliographiques 1.   Ouvrages  Nom, initiale du Prénom, date de l’édition consultée, Titre de l’ouvrage , lieu d’édition, maison d’édition, « collection », mention éventuelle du numéro d’édition en cas de réédition.  Ex : Carbonnier J., 2004 [1978], Sociologie juridique , Paris, PUF, coll. « Quadrige ». 2.   Revues  Nom, initiale du Prénom, « le titre de l’article  », le nom de la revue , le numéro dans la série,  pages de début et de fin de l’article .