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Audouard L., Barracand G., Taraud T. Et Musch G., 2010 : « Belle-île-en-mer Du Mésolithique à L’âge Du Bronze : émergence D’une Nouvelle Dynamique De Recherche. » Bulletin De L’a.m.a.r.a.i., N°23.

AUDOUARD L., BARRACAND G., TARAUD T. et MUSCH G., 2010 : « Belle-Île-en-Mer du Mésolithique à l’âge du Bronze : émergence d’une nouvelle dynamique de recherche. » Bulletin de l’A.M.A.R.A.I., n°23.

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   Bulletin de l’A.M.A.R.A.I., n°23, 2010, p. 17-36. BELLE-ÎLE-EN-MERDU MÉSOLITHIQUE À L’ÂGE DU BRONZE :ÉMERGENCE D’UNE NOUVELLE DYNAMIQUE DE RECHERCHE  Lorena AUDOUARD*, Gaël BARRACAND**, Teddy TARAUD*** et Gérald MUSCH**** INTRODUCTION  À la faveur d’un financement de l’association A.M.A.R.A.I., une opération de prospection-inventaire a été menée par G. Musch, L. Audouard, G. Barracand et T. Taraud à Belle-Île-en-Mer enavril 2010. La plus grande des îles bretonnes est en effet un territoire relativement méconnu de la re-cherche archéologique. Les découvertes du prospecteur G. Musch et les différents travaux universitai-res réalisés ces dernières années (Audouard, 2008 ; Barracand, 2009 et Taraud, 2010) ont permis demettre en valeur tout le potentiel de la préhistoire/protohistoire belliloise. Ce sont ainsi pas moins de72 sites du Mésolithique à l’Âge du Bronze qui sont examinés dans le présent article. À LA DÉCOUVERTE DE BELLE-ÎLE-EN-MER (Enez ar Gerveur)La géologie Belle-Île-en-Mer est essentiellement constituée de sédiments d’srcine volcano-sédimentaire(Audren, 2000). Ces schistes métamorphiques sont présents sur une très grande majorité de l’île. Deuxfaciès peuvent être distingués : l’un de couleur gris-verdâtre à nombreux replis et inclusions feldspa-thiques, l’autre de couleur brune, plus grenu, composé de strates parallèles. A ces derniers sont parfoisassociées des brèches volcaniques de couleur violet contenant occasionnellement des lentilles d’un jaspe rouge. Des veines de quartz blanchâtres ponctuent régulièrement ce paysage de roches schisteu-ses, source d’approvisionnement alternatif pour les populations préhistoriques insulaires.Les plages de Belle-Île recèlent divers galets d’srcine marine, parmi eux quelques uns de si-lex, notamment au niveau de l’ensemble des Grands Sables. C. Audren n’en fait pas mention, mais cesroches sont connues de longue date, notamment par les prospecteurs (G. Musch). M. Batt et O. Kayser(1989), s’ils suggèrent leur utilisation par les hommes préhistoriques, notent cependant leur rareté. Unnouveau ramassage de galets a été effectué sur la plage des Grands Sables à l’occasion de l’opérationmenée en avril. Cet échantillonnage de roches a permis de constater la présence de galets de silex enfaible nombre et de les décrire : ils sont de couleur dominante grise, rarement blonde, avec un cortexépais et crayeux. Ce prélèvement a également permis d’attester la présence de galets de granite, de pe-tites tailles, de galets de schiste et de quartz. Quelques petits galets de jaspe ont également pu être col-lectés. L’accès à certains grès est possible : la plage de Bordadoué propose ainsi quelques grès ferru-gineux ; des grès feldspathiques sont repérables du coté de Kervilahouen ; enfin des grès sont visiblesà Port-Deuborc’h (Selosse, 1993).    18 Les sites pré et protohistoriques : historiographie d’un inventaire  Les travaux archéologiques portant sur Belle-Île sont dans l’ensemble assez rares. Ces vingtdernières années, seuls les rapports de prospection nous renseignent sur les premières occupations del’île (Batt et al ., 1988 ; Musch, 2002 à 2005). Le dynamisme du prospecteur G. Musch est à l’srcinede l’intérêt récent porté à cette île, et l’examen de la carte de répartition des sites recensés du Mésoli-thique à l’âge du Bronze nous révèle tout le potentiel de ce territoire ( fig. 5 ).Les sources de cette carte sont multiples : les prospections inédites de G. Musch en sont unebase importante, puis la carte archéologique du Ministère de la Culture et les sources bibliographiquessont venues compléter ces connaissances empiriques.F.-F. Le Royer de la Sauvagère est un des tout premiers à publier sur le patrimoine ancien del’île. Ingénieur en chef du roi, il est envoyé en poste à Belle-Île en 1746. Ses observations sur placeaboutiront en 1755 à l’écriture d’un article intitulé «  Recherches historiques, sur les pierres extraordi-naires & quelques camps des anciens Romains, qui se remarquent dans la province de Bretagne, auxenvirons de la côte sud du Morbihan & à Belleisle ». Il semble également qu’il ait pratiqué quelquesfouilles sur l’île, notamment au menhir Jeanne de Runélo, comme en témoigne M. Chasles de la Tou-che (1852) : «  M. De la Sauvagère l’a fait graver dans ses antiquités de la Gaule. L’ayant renversé  pour faire des fouilles, la chute l’avait rompu en deux .» Plusieurs dessins, réalisés par F. –F. Le Royerde la Sauvagère sur les mégalithes de l’île, sont conservés parmi les archives de la Citadelle de Vau-ban, à Le Palais.Le chanoine Mahé en 1825 dans son Essai sur les antiquités du Morbihan , consacre une pageà Belle-Île mais ne peut se justifier d’une connaissance réelle du terrain puisqu’il commence son textepar ses mots «  Je demandai un jour à une personne qui connoît cette isle, si elle y avoit vu quelquesantiquités Gauloises ; elle me répondit qu’elle en avoit vu, et voici ce qu’elle me raconta (…) ». Laliste qui s’ensuit est très courte et mentionne uniquement les mégalithes de l’île.Cependant, un réel danger plane sur le patrimoine bellilois, ce que présent dès 1847 F.-M.Cayot-Delandre : « son sol (…) présente quelques traces du culte druidique ; mais ces traces sont peunombreuses, et deviennent de jour en jour plus rares, par suite de l’extension de la culture. ». Cet aver-tissement est réitéré en 1852 par M. Chasle de la Touche qui, en plus de réaliser le premier véritableinventaire archéologique de Belle-Île, souligne plusieurs particularismes des vestiges insulaires. Ainsiremarque t-il que la majorité des monuments est localisée sur la ligne de partage des eaux, il notel’srcinalité liée au menhir Jeanne de Runélo (utilisation de granite), et mentionne l’histoire des diffé-rentes structures. Il raconte ainsi les dommages faits aux tumulus de l’île, notamment à celui de Runé-lo II : « les Anglais, en 1761, y firent des excavations pour fonder une tour de Vigie, qui s’écroulaavant d’être achevée » et de Borderune : « il a été taillé et retaillé sur ses côtés (…). On a bati sur cemontissel la maison de Vigie (…) ». M. Chasles de la Touche note enfin que sur de nombreux tumulusont également été construit des moulins comme par exemple celui de Borfloch « Un des huit plus an-cien moulins de l’île, celui de Borfloch, a remplacé un montissel encore élevé (…) ».Parallèlement, le docteur Alfred Fouquet s’intéresse également à l’île, mais principalementpour discourir sur Jeanne de Runélo et l’ingéniosité déployée par les populations de l’époque pours’approvisionner en granite. Les inventaires successifs de L. T. Rosenzweig (1863) et E. Rialan (arti-cle paru en 1924 mais relatant des découvertes faites de 1896 à 1892) n’apportent rien de plus au tra-vail effectué par M. Chasles de la Touche. Les fouilles réalisées en 1896 par G. T. De Closmadeuc surun tumulus de l’île ne semble pas avoir éveillé l’attention sur l’urgence d’une protection du patrimoinebellilois…Quelques années plus tard, le travail d’E. Gadeceau sur les forêts submergées de l’île (1918),devait de nouveau révéler une foule d’éléments intéressants quant à la richesse de la Préhistoire locale.Sa découverte d’un assemblage lithique et céramique néolithique au sein de la tourbière «Le Potager»,près du port du Palais, a fait l’objet d’une communication à la Société d’Anthropologie de Paris. Plu-    19 sieurs lames issues de cette tourbière ont d’ailleurs été récemment étudiées par E. Ihuel dans le cadrede sa thèse (2009). Enfin, E. Gadeceau mentionne également la mise au jour, au cœur du gisement detourbe Ster-Vras, d’un crâne d’enfant, à proximité duquel fut découvert d’autres éléments lithiquesattribués à la période néolithique.Malgré la parution de ces travaux, aucune véritable étude archéologique n’avait été lancée. Lapublication de répertoires archéologiques se poursuit (Marsille, 1924 ; Le Rouzic, 1965), la liste dessites mentionnés pour l’île semblant invariable. Une prise de conscience paraît émerger en 1963 lors-que P.-R. Giot, alors directeur de la Circonscription des Antiquités Préhistoriques de Bretagne, rédigeune lettre adressée à l’Architecte des Bâtiments de France (archives de G. Musch). Il dresse un bref inventaire du patrimoine en perdition et ajoute : « de tout cela je ne sais rien de plus, et il n’existe au-cun plan de localisation ni aucun état de leur situation actuelle. Tout serait à reprendre sur place. »Son appel sera entendu plus de vingt ans après, avec la réalisation par M. Batt, O. Kayser et P.Pihuit d’une opération de prospection-inventaire en 1988. Plusieurs des informations récoltées ferontl’objet d’une publication dans le  Bulletin de A.M.A.R.A.I  . (1989), assorties d’une carte de répartitiondes sites repérés. Par la suite, le prospecteur S. Austin (1993a et 1993b) effectuera un bilan del’occupation préhistorique de l’île, du Paléolithique à l’Âge du Bronze. Mais c’est avec les rapports deprospection de G. Musch et de son association BIEMA (Belle-Île-en-Mer Archéologie), de 2002 à2005, que le nombre de gisements connus va réellement s’accroître ( fig. 5 ). En dehors de ces rapportsqui restent relativement confidentiels, plusieurs occupations d’éperons barrés de l’île ont été publiéspar X. Hénaff (2002), certains de ces sites ayant déjà fait l’objet d’une première étude par G. Bernier(1964).Comme on peut le constater, Belle-Île-en-Mer n’a pas fondamentalement souffert d’une la-cune d’attentions ni d’un réel engouement pour sa Préhistoire pourtant riche mais bien plus d’un man-que de diffusion de l’information. LE MÉSOLITHIQUE AU GRAND AIR La plus grande île de Bretagne a été longtemps oubliée de la recherche archéologique alorsque son passé ne demande qu’à être récolté, étudié et écrit. Les îles qui l’encadrent (Hoëdic, Téviec,Groix) comprennent chacune une présence mésolithique reconnue. Celle de Belle-Île-en-Mer ne de-mande qu’à être mise en lumière. Historique de la recherche Les premières recherches sur le Mésolithique de Belle-Île-en-Mer ont été effectuées en 1988et 1989 par O. Kayser au cours de prospections en collaboration avec M. Batt (Batt et Kayser, 1989 ;Kayser, 1989). Par la suite, un prospecteur, S. Austin a découvert trois sites qu’il déclare comme ap-partenant au Mésolithique (Austin, 1993). Puis G. Musch, dans les années 2000, a débuté une série deprospections qui permet de mettre au jour une nouvelle série de sites à caractère mésolithique. Enfinnous signalerons le tout récent travail de G. Marchand sur le site mésolithique final de Bordelann, àSauzon (2009). Démarche Cet article est en lien avec un travail à plus large échelle sur le Mésolithique du Morbihan(Barracand, 2009). L’objectif est d’effectuer un tri dans les sites connus et indiqués comme mésolithi-ques, afin de déterminer d’une part les sites appartenant à cette période, d’autre part d’écarter ceuxdont l’attribution serait erronée à la lumière de nos connaissances actuelles. Ce tri s’est effectué à par-tir de l’examen de bibliographies de sites dit mésolithiques et de leurs collections lorsque cela étaitpossible. Ainsi, l’article a pour effet de présenter l’examen de tous les sites présumés comme Mésoli-thique sur l’île et de les classer selon les résultats des observations faites à travers des tableaux et une    20 rapide présentation de chaque site. A ce travail, s’ajoutent les résultats d’une prospection et l’étude dequelques vestiges représentés par des clichés ou dessins. Les prospections menées Un déplacement sur l'île en avril 2010 a été l’occasion, d’une part, de vérifier les sites mésoli-thique connus, d'autre part, d’en découvrir de nouveaux et de réaliser des prospections afin d’observerle terrain et récolter des vestiges afférents.Les prospections se sont déroulées en une demi-journée. Trois sites déjà connus ont été pros-pectés (Bornord à Locmaria, Bordelann et Port des sonnettes à Sauzon) par cinq personnes (L. Au-douard, T. Taraud, J. Papon, G. Musch et G. Barracand). La prospection à Bornord ( fig. 1 ), a fourni 52artefacts dont 50 en silex et 2 roches autres non taillées ; seul un perçoir en silex est à signaler commeoutil, le reste regroupant des éclats de débitage. La prospection de Bordelann a permis de collecter 21artefacts dont 20 en silex et 1 en quartz non taillé. La prospection de Port des sonnettes a donné seu-lement un petit nucleus en silex de style mésolithique. Figure 1 – Prospection de Bornord (cl. G. Barracand). Le Mésolithique de l’île L’examen de tous les rapports et articles sur les sites mésolithiques de Belle-Île-en-Mer, ainsique la vérification des collections liées et l’entretien avec les prospecteurs et archéologues nous ontamenés à une révision de ces sites ( tab. 1 ). Nous les avons classés selon trois groupes. Le groupe (1)rassemble les sites comprenant une collection mésolithique assurée. Le groupe (2) comprend des sitesdont la bibliographie est soit inexistante soit incomplète et dont la collection est introuvable. Legroupe (3) est constitué de sites qui étaient présentés comme mésolithiques dans la bibliographie maisqui, après vérification, ne comportent aucune trace de cette période. Le plus souvent, ces sites attribuésau Mésolithique présentent en réalité des artefacts appartenant au Néolithique.La rubrique correspondant au type d’identité  dans les tableaux 1 à 3 comporte deux critères : site ou indice . Un site est désigné comme tel lorsqu’il comprend une collection d’au moins 30 vesti-ges, sinon il est signalé comme indice car sa collection est trop faible pour être présentée comme site àpart entière.Le site de Bagueneres ( tab. 1 ) est confirmé comme mésolithique. Il rassemble sous ce nom lessites de Bouladew (Batt et Kayser, 1989) et de Vasen Bagueneres. De nombreux petits éclats de typesmésolithiques font partie de la collection qui comprend environ 200 pièces. C'est un beau site en sur-plomb d'une grotte qui s'ouvre plein sud.    21 Nom dessites ou EA 1  Commune Périodes Référence AuteurType de dé-couverteType d’entité(site ou indice)CoordonnéesXY Bagueneres BangorMésolithiqueancien/moyenSRA 2 / Infode G.MuschO. KayserProspectionau solsiteX 178,240Y 2271,885Bordelann SauzonMésolithique/ NéolithiqueMusch,2004;Marchand,2009G.MuschProspectionau sol et son-dagesiteX 178,525Y 2275,365Bornord LocmariaMésolithiqueancien/moyenG.Musch J.-P HuotProspectionau solsiteX 187,960Y 2268,660Douar PortYzedSauzonMésolithiqueancien/moyenBatt etKayser,1989 ; etMarchand,1990M. Batt etO. KayserProspectionau solsiteX 181,535Y 2278,415Kervin Le PalaisMésolithiquerécent-final/ Gallo-romainSRA G. MuschProspectionau solindiceX 186,700Y 2272,240Port des son-nettesSauzon MésolithiqueMusch,2002, 2003et 2005G. MuschProspectionau solsiteX 178,320Y 2274,630Tibain LocmariaMésolithique/ NéolithiqueInfo de G.MuschG. MuschProspectionau solIndice(1 lamelle àdos)X 187,145Y 2271,415 Tableau 1 - Sites mésolithiques de Belle-Île-en-Mer vérifiés et confirmés. Le site de Bordelann ( tab. 1 ) est confirmé comme étant un site mésolithique : cf  . le rapport deG. Marchand (2009) qui fait suite à un sondage. La prospection menée en 2010 vient appuyer cetteconclusion. Le matériel lithique présent illustre le 7 ème millénaire et est proche du site de Beg er vildont les dates ont été revues (Perrin, 2009). Les roches débitées proviennent toutes de l’île. La compo-sante lithologique comprend du silex du littoral, du grès-quartzite et du quartz. Les armatures présen-tes sont uniquement des bitroncatures trapézoïdales symétriques (Marchand, 2009).Le site de Bornord ( tab. 1 ) est un site mésolithique découvert en prospection par J.-P. Huot,qui comprend notamment une lamelle à dos retouché ( fig. 2 , n°1) et deux trapèzes symétriques carac-téristiques du Mésolithique récent-final ( fig. 2 , n°2 et n°7). Ce site porte aussi le nom de Bourhic.Le lieu-dit Kervin ( tab. 1 ) est confirmé comme étant bien un indice de site mésolithique pré-sentant 1 fragment et 1 trapèze de Téviec entier ( fig. 2 , n°5 et n°6) ainsi qu’un petit éclat à coche ( fig.2 , n°4).Le site de Port des sonnettes ( tab. 1 ) est un site mésolithique découvert en prospection par G.Musch. Il intègre sous ce même nom les sites de Kerledan I et II (Musch 2002). La prospection menéea fourni un nucleus en silex à caractère mésolithique.Le lieu-dit de Tibain ( tab. 1 ) comprend une lamelle à dos ( fig. 2 , n°3) qui pourrait être un in-dice de présence mésolithique. Ce site comprend également une importante collection néolithique.Le site de Kervilahouen ( tab. 2 ) comprend des microlithes, un micro-perçoir, de nombreuxéclats de silex, des grattoirs, des flèches triangulaires à pédoncule, un percuteur sur galet (Musch,2003). L’ensemble (grattoirs, microlithes et perçoirs) semble être mésolithique mais aussi néolithiqueselon le rapport de G. Musch (2003). Toutefois, n’ayant pu observer ni dessin, ni photo, ni vestiges(ceux-ci étant introuvables) nous ne pouvons nous prononcer sur la collection qui serait liée à la pé-riode mésolithique. De plus G. Musch indique que l’attribution chronologique de cette collection seraitplutôt Néolithique. 1 EA : Entité Archéologique 2 SRA : Service archéologique de Bretagne (sites référencés dans le logiciel Patriarch)