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Liste Chronologique Des Saints De France, Des Origines à L'avènement Des Carolingiens (essai Critique)

Léon Cristiani Liste chronologique des saints de France, des origines à l'avènement des carolingiens (essai critique) In: Revue d'histoire de l'église de France. Tome 31. N 118, pp Citer ce

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Léon Cristiani Liste chronologique des saints de France, des origines à l'avènement des carolingiens (essai critique) In: Revue d'histoire de l'église de France. Tome 31. N 118, pp Citer ce document / Cite this document : Cristiani Léon. Liste chronologique des saints de France, des origines à l'avènement des carolingiens (essai critique). In: Revue d'histoire de l'église de France. Tome 31. N 118, pp doi : /rhef LISTE CHRONOLOGIQUE DES SAINTS DE FRANCE DES ORIGINES A L'AVÈNEMENT DES CAROLINGIENS (Essai critique)1 NOTE INTRODUCTIVE Si jamais le mot Essai a été employé à propos, ce doit être en tête de cette Liste chronologique et critique des Saints de France qui va des origines de l'évangélisation à l'année 752. Nul n'ignore combien une telle liste est malaisée à dresser. Nous nous trouvons en face de traditions nombreus es, éminemment vénérables, pour la plupart, enracinées du Teste dans l'usage liturgique des Églises particulières, parfois cependant divergentes ou contradictoires entre elles, ou bien en opposition avec les données de la saine critique, parce que insuffisamment attestées et impossibles à concilier avec les faits les mieux établis de l'histoire ecclésiastique générale. Il est bien entendu que nous ne voulons, pour rien au monde,, jeter le discrédit sur celles de ces traditions qui méritent notre créance. Mais tout le monde sera d'accord avec nous pour affirmer hautement que l'honneur de notre foi exige le culte le plus chatouilleux et le plus vivant de la vérité. Mirab ilis Deus in sanctis suis! Tous nos saints authentiques nous sont chers, parce qu'ils ont été des images de Dieu, des imi tations du Christ notre Sauveur, des pionniers de la civilisa tion chrétienne, dans notre chère patrie, et parce qu'ils de meurent, nous en sommes certains, les protecteurs de l'œuvre si haute et unique qu'ils ont accomplie ici-bas, de leur vivant: 1. Cette nomenclature est accompagnée d'une table des noms de saints- 6 REVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANCE la conquête des âmes de chez nous au service de Dieu et l'o btention de la protection divine pour la marche de notre patrie wers ses destinées les plus nobles. Mais justement parce que Dieu est admirable en ses saints, nous devons à tout prix éviter de glisser ou de maintenir dans la magnifique cohorte des saints nationaux des noms subreptices ou suspects. C'est pour obéir à ce doublé sentiment, de profonde vénéra tion d'une part et de nécessaire défiance d'autre part, que nous avons entrepris le présent catalogue. Nous sommes trop cer tain, hélas! que cet essai contiendra de nombreuses imperf ections, de regrettables lacunes ou des insertions illégitimes. Nous faisons donc appel aux érudits de chaque région pour contrôler ce modeste travail. Nous osons compter à la fois sur la bienveillance et sur la sévérité de nos lecteurs bien informés. Sur leur bienveillance, en considération de notre bonne volonté, et sur la sévérité Se leurs critiques, en raison de la gravité du sujet et de la grande utilité que nous aurions tous à posséder une sorte de Martyrologe national, bien à jour, très complet, et dont toutes les données seraient parfai tement sûres ou du moins inattaquables dans l'état actuel de nos connaissances. Que les érudits diocésains, appuyés sur les traditions de leurs Églises, veuillent donc bien nous faire part de leurs observations. Ils savent, aussi bien que nous, que les traditions dont nous parlons exigent un «filtrage» très serré. Il nous serait bien agréable de le faire avec leur concours bénévole et dans la plus parfaite harmonie de sent iments et de conclusions. Mais venons-en' à notre liste. On remarquera qu'elle ne porte aucun nom pour le premier siècle. Ce n'est pas qu'il ne soit possible, probable même qu?il y ait eu, avant l'an 100, des chrétiens sur.notre sol, et parmi ces chrétiens, des martyrs et des saints. Mais les documents les plu sûrs ne nous four nissent aucun indice probant à leur sujet. Et les traditions tardives qui ont tenté de combler cette lacune, ne nous pa-? raissent pas mériter plus de confiance au mieux aller que les très nombreux apocryphes (Évangiles ou Actes d'apôt res), qui ont essayé de suppléer au silence des Saintes Écri tures, sur tant de points qui sollicitaient la pieuse curiosité -des fidèles. L'hagiographie, au cours de la période envisagée, reste la plus encombrée de légendes difficiles à interpréter. A eh LISTE CHRONOLOGIQUE DES SAINTS DE FRANCE 7 juger par l'exemple de Grégoire de Tours, on s'intéressait plus alors aux miracles accomplis aux tombeaux des saints qu'aux détails de leurs biographies. Plus tard, la légende essaya de suppléer au silence de l'histoire. Il s'ensuit que nous ne sa vons souvent avec certitude que le nom et le genre de mort du saint que nous étudions. Mais tout peut tenir pour nous en des mots très brefs comme ceux-ci : martyr, évêque, moine, vierge, recluse, ermite, etc. Nous devinons par là toute la flamme d'amour du Christ qui anima ces ancêtres de notre foi. Une autre observation concerne les dates mêmes que nous avons apportées et qui s'appliquent à la mort de chaque saint. Celles-ci, comment pourrait-il en être autrement? ne jsont qu'approximatives, à l'exception près. Enfin, l'une de nos sources serait dans bien des cas la topo nymie, car il existe en France plus de communes qui portent le nom d'un saint. Si l'on défalque de ce nombre les noms plusieurs fois répétés, il resterait environ saints «toponymes», c'est-à-dire ayant donné leur nom à une com mune. Mais il est souvent difficile de savoir le nom exact du saint en question, car la langue commune a fait subir aux noms d'étranges altérations : Hilarum est devenu Chély : Deodatum, Dyé; Annemundum, Chamond; Baîdomerum, Galmier, etc. Aussi donnerons- nous, pour chaque vocable ono mastique, le nom français du saint, accompagné de sa forme latine (entre parenthèses), lorsqu'il sera nécessaire, ou, à dé faut de la forme française, le nom latin usuel. DEUXIÈME SIÈCLE 177. Martyre, à Lyon, en divers groupes successifs, des saints dont les noms suivent : Premier groupe : Pothin, premier évêque de Lyon, venu de Smyrne, entre 125 et 150, étouffé dans sa prison de Four* vière; Arescius; Corneille; Zosime; Titus; Zoticus; Ju les ; Apollonius ; Géminien ; Gamnita ; Julia ; Aemilia ; Pompeia; Mamilla; Alumna; Justa; Trophima; Antonia : soit neuf hommes et neuf femmes. Total dix-huit. Fête com mune à tous les martyrs de 177, le 2 juin. Deuxième groupe : Vettius Epagathus; Maturus; Sanctus; Macaire; Alcibiade; Silvius; Primus; Ulpius; Vitalis; Cominius; October; Philomenus; Geminus; Julia; Albina; Grata; Rogata; Aemilia; Potamia ou Posthumiana; Rhodiana; Biblias; Quinta; Materna; Helpis ou Amnos; 8 REVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANCE Pontiça : soit treize hommes et douze femmes. Total vingtcinq, les uns décapités, les autres livrés aux bêtes. Troisième groupe : Alexandre, médecin; Attale, riche Phrygien; Blandine, esclave, qui montra un courage héroï que et surnaturel; Ponticus, jeune garçon qu'elle exhorta «comme une mère» : soit trois hommes et une femme. Total quatre. Fête particulière à Blandine et à ses compag nons, le 8 août. On notera que le nombre global des trois groupes s'élève à quarante-sept noms. Il est étrange que Grégoire de Tours^ annonce, dans sa liste, quarante-huit martyrs et n'en nomme que quarante-six, et encore il dédouble Vettius Epagathus, alors que nous sommes sûrs que ces deux noms appartien nent au même personnage; de plus il introduit un Zacharie, qui est, de sa part, une confusion presque certaine. Il omet Attale, dont le nom est attesté avec certitude par la lettre.de l'église de Lyon, dans Eusèbe. Il nomme deux fois Pothin, qu'il appelle Fotin. On ne saurait donc tenir grand compte du chiffre de quarante-huit, fourni par lui. Dom Ruinart ajoutait, d'après d'anciens martyrologes ou la vie de S. Bar nard, évêque de Vienne : Julien, Severin, Exupère, Féli cien, Ausonia, Domna, soit quatre hommes et deux femmes. On aurait donc, au total, vingt-neuf hommes et vingt-quatre femmes, en tout : cinquante-trois S. épipode, pourrait être rattaché à la liste précé dente, car il fut caché, selon la tradition, par la veuve Lucie, vers Pierre-Scize, dénoncé par un esclave et décapité. Selon Grégoire de Tours3, son corps reposait, dans la crypte de Saint-Jean, auprès des reliques de S. Irénée et de S. Alexand re. Fête le 22 avril S. Marcel et S. Valérien, se seraient enfuis de Lyon, lors de la même persécution, puis se seraient séparés et Marcel aurait été enterré vivant à Chalon-sur-Saône, tandis que Valérien, presque le même jour, trouvait la mort à Tournus4. Fête de S. Marcel, le 4 septembre; de S. Valérien, le 15 septembre. 178? S. Bénigne, beaucoup moins assuré que les deux. précédents, car la légende en fait un disciple de S. Polycarpe, comme Pothin et Irénée, mais le fait souffrir «sous Aurélien», ce qui le recule de cent ans! L'abbaye de Saint-Béni gne, élevée sur son tombeau présumé à Dijon, fut inaugurée 2. De Gloria martyrum, De Gloria martyrum, 50. '. 4. De Gloria martyrum, 53 et 54. LISTE CHRONOLOGIQUE DES SAINTS DE FRANCE 9 vers 535. Le nom et la réalité du martyre du saint doivent donc être retenus, si la date demeure incertaine5. Fête le 1er novembre. 179? SS. Andoche et Thyrse, martyrs à Saulieu (Côted'Or). Fête le 24 septembre. 180? S. Symphorien, martyr à Autun. Le bréviaire ro main le donne, probablement à tort, comme ayant souffert sous Aurélien, vers Fête le 22 août. TROISIÈME SIÈCLE 202? S. Irénée, deuxième évêque de Lyon, témoin de tout premier ordre de la tradition primitive de l'église, mart yrisé sous Septime Sévère, fête le 28 juin. On associe à son nom celui du prêtre Clément, son auxiliaire. Cependant sa fête, célébrée autrefois le 20 janvier, n'existe plus au propre de Lyon. Par contre, ce propre contient, au 23 août, l'office de S. Minerve et de S. éléazar avec ses huit fils, et les donne comme compagnons du martyre de S. Irénée. Au même propre on rencontre, le 28 juillet, S. Pèlerin, prêtre lyon nais, qui se serait caché à l'ile-barbe, lors de la persécution de 202, et serait mort non-martyr, dans la suite, probable ment vers ? S. Andéol, martyr en Vivarais, aurait été envoyé de Smyrne, à la suite d'une apparition de S. Irénée; était simple sous-diacre, a donné son nom à Saint-Andéol (Ardèche). Fête le 1er mai. 212? SS. Félix, prêtre, Fortunat, Achillée, diacres» martyrs à Valence. Une ancienne chronique les dit envoyés à Valence par S. Irénée, mais ne les fait mourir martyrs qu'en 278, soit 76 ans après la mort de S. Irénée7! Fête le 23 avril 212? SS. Ferréol et Ferjeux (Ferrucius), martyrs à Besançon. Il est difficile d'accepter que S. Ferréol, disciple de S. Irénée, ait été le premier évêque de Besançon. Jusqu'au déclin du xie siècle, il était admis, dans cette ville, que le siège n'avait été fondé qu'à la fin du m0 siècle, ce qui exclut l'épiscopat de Ferréol8. Fête le 16 juin. 220? S. Zacharie, 3e évêque de Lyon, mentionné au martyrologe d'adon, comme ayant donné sépulture à Irénée. Fête le 28 juin. 5. De Gloria martyrum, De Gloria martyrum, Voir Duchesne, Fastes épiscopaux, 2e éd., t. I, p. 216 et ss, 8. Duchesne, Fastes 'épiscopaux, t. III, p. 416. 10 * BEVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANCE 248? S. HÉuus, 4e évêque de Lyon, dont Grégoire de Tours rapporte un fait curieux et miraculeux, en attestant le culte dont il était l'objet, de son temps, à Lyon ? S. Crescent, fondateur du siège episcopal de Vienne, qui paraît avoir été antérieurement uni à Lyon, fête 27 juin. La liste officielle des évêques de Vienne comprend, au début, les noms suivants : 1 Crescent; 2 Zacharie; 3 Mar tin (inscrit au martyrologe hieronymien, au 1 1 mai) ; 4 Vère. Comme celui-ci a signé au concile d'arles en 314, nous avons un point de repère très solide pour la chronologie approxi mative de ses prédécesseurs. Avant 254. S. Trophime, premier évêque d'arles., Gré goire de Tours le compte parmi les sept venus en Gaule en 250. Cependant, dès 450, dans une lettre adressée au pape S. Léon, il était donné comme envoyé par S. Pierre en per sonne. Mais c'était là une affirmation intéressée pour obtenir la primauté sur Vienne. Adon, au ixe siècle, l'identifia à Trophime, disciple de S. Paul. Ce qui permet de situer sa mort, dont on ignore les circonstances, peu après 250, c'est que son successeur, Marcianus, est mentionné, vers 254, dans la quer elle entre S. Cyprien et Novatien10. Fête le 29 décembre ? Ste Reine (Regina), vierge-martyre à Alésia, localité qui a pris son nom : Alise-Sainte-Reine. Fête le 7 sep tembre. Vers 257. S. Pontius, martyr à Cimiez, sous Valérien. Fête le 14 mai. Vers 257. S. Flocel (Floscellus), martyr à Autun. Fête le 17 septembre. 257? S. Saturnin, premier évêque de Toulouse, envoyé en Gaule, sous Dèce, vers 250, ce qui a fait affirmer à Grégoire -de Tours, sans preuve bien précise, que sept évêques, dont Saturnin, avaient été envoyés de Rome, à la même date. Les.six autres, selon lui11, étaient : Gatien à Tours; Trophime à Arles; Paul à Narbonne; Denis à Paris; Austremoine à Clermont; Martial à Limoges. Sur ces sept, Grégoire ne donne comme martyrs que Saturnin et Denis, il dit formellement wdes cinq autres qu'ils sortirent paisiblement de cette vie, après avoir répandu et heureusement confessé leur foi. Le martyre de S. Saturnin est attesté par Sidoine Apollijiaire De Gloria confessorum, 62, 10. Duchesne, Fastes épiscopaux, t. I, 79, 122 et ss. 11. Historia Francorum, Iy Epistolae, lib. XI, 16, et par Venantius Fortuïtatus, Carmina, Jib. II, 8, LISTE CHRONOLOGIQUE DES SAINTS DE FRANCE 11 Vers 261. S. Florent, donné comme disciple de S. Di dier, évêque de Limoges. Fête le 12 octobre. Vers 273. S. Patrocle, martyr à Troyes13, fête 21 jan vier; S. Augustin, S. Sanctien et sa sœur, Ste Béate, mart yrs, à Sanceia, près Sens, fête le 6 septembre; S. Agoard et S. Aglibert, martyrs à Créteil, fête le 24 juin. Vers 275. Ste Julie, S. Claude, S. Juste, S. Jucundin et cinq autres, martyrs à Troyes (21 juillet); au même lieu, S. Vénérand (14 novembre) et S. Sabinien (24 jan vier); S. Prisque (Priscus) et S. Cot (Cottus), martyrs à Saint-Bris (Bris = Priscus), dans l'yonne (26 mai); S. RÉvérien, martyr à Autun, et qui fut peut-être le premier évê que de cette cité, alors toutefois que le premier évêque attesté est S. Rhétice, nommé plus loin. On donne aussi parfois comme premiers évêques du siège S. Amatre, puis S. Mart in, ce qui prouve l'incertitude des données à ce sujet. Fête le 26 novembre. 285? au plus tard. S. Denis, premier évêque de Paris. Fête le 9 octobre. La plus ancienne mention de son culte est dans la vie de Ste Geneviève. L'identification fantaisiste avec Denis l'aréopagite est due à l'abbé Hilduin14, peu après l'an 836. Ce qui rend la date de Denis de Paris, milieu du ine siè cle, vraisemblable, c'est que son cinquième successeur, Victurinus, est attesté en 346. Ce qui est moins sûr, c'est la liste des compagnons de son martyre : Rustique, éleuthère, Lisbe et Larcia. On doit regarder comme légendaire Sanctinus, qui aurait été son disciple et premier évêque de Meaux. Le siège de Meaux n'est attesté, avec certitude, qu'avec Medovechus, qui assistait au concile d'orléans en 549, et à celui de Paris en 552. II y a un Sanctinus, premier évêque de Verdun, mais un siècle plus tard (milieu du ive). Fin ni6 siècle. S. Gatien (Gatianus), premier évêque de Tours. Grégoire, qui fut son vingt-et-unième successeur, af firme que Gatien occupa le siège durant cinqante ans15, c'est-à-dire jusqu'à la fin du troisième siècle. Fête le 18 dé cembre. Fin me siècle. S. Paul, évêque de Narbonne, fut trans formé, déjà dans le martyrologe d'adon, au ixe siècle, en dis- 13. La façon dont Grégoire de Tours parle de lui (De Gloria mart.,.64), laisse entendre que si l'on honorait ce saint à Troyes, où l'on croyait posséder ses reliques, il avait en réalité souffert le martyre en Italie. 14. 'Migne, Patrologie latine, t. CVI, col Historia Francorum,. X, 31. 12 REVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANCE ciple des apôtres, puis par l'abbé Hilduin, audacieux faus saire, identifié à Sergius Paulus, proconsul de Chypre, con verti par S. Paul. Inscrit au martyrologe hieronymien au 22 mars. Fin m* siècle. S. Austremoine (Austremonius), premier évêque de Clermont, fête le 1er novembre. Sa mort semble avoir été de peu antérieure au concile d'arles en 314. Tom beau à Issoire, à l'époque mérovingienne. Parmi les saints de la région auvergnate, Grégoire de Tours, qui était du pays, nomme les martyrs Liminius et Antolien, qui pourraient avoir été immolés vers 258, et les martyrs Victorin et Cassius : le premier, esclave du prêtre païen du dieu Vasso, honoré au sommet du Puy de Dôme (Mars), et converti par le second, tous deux sacrifiés, semble-t-il, lors de l'invasion de Chrocus, que Grégoire situe vers 260, alors que Duchesne est enclin à la retarder jusqu'à Fête de S. Antolien,, le 6 février; des SS. Cassius et Victorin, le 15 mai. Fin m8 siècle. S. Martial, premier évêque de Limoges, fête le 30 juin, auquel on associe S. Alpinien et S. Austrït clinien, fête commune le 27 avril, S. Amasius et Ste Valér ie, dont les reliques sont conservées à Chambon (Creuse) et qui fut.selon la légende, une céphalophore. Fête de S. Amas ius, le 2 juillet; de Ste Valérie, le 9 décembre. L'avènement du farouche persécuteur Maximien Hercule en- 286, rend vraisemblables les dates suivantes : Vers 286. Ste Protasie, vierge-martyre à Senlis, fête le 1& décembre. S. Crépin et S. Crépinien, réfugiés de Rome à Soissons, cordonniers et patrons de cette corporation^ martyrs à Soissons, fête le 25 octobre. S. Lucien, donné par fois comme premier évêque de Beauvais, alors que la liste officielle contient comme premiers noms : Thalassius, Vic tor, Chanao ou Chanarius, Numidius, etc. - Lucien fut pro bablement un martyr avec ses compagnons, à Beauvais. Fête le 8 janvier. Vers 287. S. Piat ou Piaton, originaire de Bénévent(?) apôtre et martyr à Tournai. Fête le 1er octobre. Vers 290. SS. Adrien, Hermès, puis SS. Victor, Alexand re, Félicien, Longin, enfin, à une autre date de la même année, S. Défendant, tous martyrs à Marseille. Fêtes : le 1er mars, le 21 juillet, le 25 septembre. Vers 291. S. Vincent, martyr à Collioure. Fête le 19 avril. Fin uie siècle. S. Ursin (Ursinus), premier évêque de Bourges, disciple de S. Austremoine et de S. Martial, fête le 9 LISTE CHRONOLOGIQUE DES SAINTS DE FRANCE 13 novembre. Selon Grégoire de Tours16 il aurait obtenu l'ap pui d'un «sénateur des Gaules», nommé Leocadius Epagat hus, de la famille de Vettius Epagathus, martyr lyonnais de 177. La maison de Leocadius, à Bourges, devint la première église de cette ville. Leocadius se fit chrétien. Il est honoré comme saint. Fête aussi le 9 novembre. Fin ine siècle ou début du ivv S. Privât, évêque des Gabales (Mende), découvert dans une caverne de la région qu'il évangélisait, au temps de l'invasion de Chrocus, ment ionnée ci-dessus, et dont la date oscille entre 260 et 310, et martyrisé17. Fête le 21 août. Fin me siècle. S. Sixte, premier évêque de Reims et Soissons, ces deux cités ne formant d'abord qu'un seul siège. Après Sixte, S. Sinice, et S. Amausius, occupèrent ce siège. Le quatrième évêque, Imbetausius, assistait au concile d'arles, en 314, ce qui permet de faire remonter la fondation du siège vers le milieu du me siècle. Fête des SS. Sixte et Sinice, le 1er septembre; de S. Amausius, le 4 novembre. Fin ine siècle. Fondation du siège episcopal de Metz, avec S. Clément, auquel succédèrent S. Céleste, S. Félix et S. Patient. Le sixième évêque du siège, Victor II, étant attesté en 346 (document dit athanasien), on voit que la fon dation de Metz peut remonter à la seconde moitié du ni0 siè cle18. Fêtes : S. Clément, le 23 novembre; S. Céleste, le 14 octobre; S. Félix, le 21 février; S. Patient, le 8 janvier. Fin ine siècle. On placera aussi avec hésitation, à cette époque, S. Front, premier évêque de Périgueux. On sait avec certitude que le troisième évêque du siège, Paterne,