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Pétrographie Et Technologie De Pierres Fissiles Et Polies. Le Mudstone Shaleux Et L'ardoise De La Baie Sainte-marguerite (dbel-10b)

Pétrographie et technologie de pierres fissiles et polies. Le mudstone shaleux et l'ardoise de la Baie Sainte-Marguerite (DbEl-10B)

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  L’Archaïque au Québec Six millénaires d’histoire amérindienne  Page couverture : Les artefacts illustrés sur la page couverture ont été sélectionnés parmi les collections présentées dans les chapitres de ce livre. Ils ont été réduits à différentes échelles.1. Chapitre 9, échelle 1 / 22. Chapitre 8, échelle 1 / 33. Chapitre 4, échelle 3 / 44. Chapitre 11, échelle 3 / 45. Chapitre 5, échelle 1 / 36. Chapitre 2, échelle 3 / 47. Chapitre 10, échelle 3 / 48. Chapitre 3, échelle 3 / 49. Chapitre 6, échelle 1 / 210. Chapitre 1, échelle 1 / 211. Chapitre 7, échelle 1 / 2   1234101159876  L’Archaïque au Québec Six millénaires d’histoire amérindienne Textes réunis sous la direction de Adrian L. Burke et Claude Chapdelaine  À Brian S. Robinson (1953-2016), un grand ami de l’Archaïque  Collection Paléo-Québec n o  36Recherches amérindiennes au QuébecMontréal, 2017  Paléo-Québec est une collection destinée à regrouper et à diffuser des textes inédits et des monographies concernant les recherches effectuées au Québec sur la paléographie, la paléoécologie, l’archéologie et la préhistoire. Les travaux réalisés dans le cadre de mémoires de maîtrise et de thèses de doctorat peuvent aussi être acceptés.Les manuscrits proposés pour publication sont soumis à un comité de lecture.Fondateurs de la collection créée en 1974 : Alexis Klimov, Université du Québec à Trois-Rivières, Roger Lejeune, Université Laval, Patrick Plumet, Université du Québec à Montréal, Pierre J. H. Richard, Université du Québec à Chicoutimi.La collection Paléo-Québec est éditée et distribuée par Recherches amérindiennes au Québec depuis 1993.La présente publication constitue le trente-sixième numéro de la collection Paléo-Québec. ISBN (imprimé) : 978-2-920366-46-6 ISBN (PDF) : 978-2-920366-47-3Édition et conception de la page couverture : Archéotec inc.Le groupe de recherche Archéoscience-Archéosociale (As 2  ) du département d’anthropologie de l’Université de Montréal et Archéotec inc. ont contribué fnancièrement à la réalisation de la présente publication.Quatrième de couverture. Vue aérienne vers l’ouest de l’intervention sur l’aire A du site CaFg-6, Sorel-Tracy, mai 2014. Archéotec inc.Recherches amérindiennes au Québec 6742, rue Saint-Denis Montréal QC H2S 2S2  Téléphone : 514.277.6178 Courriel : [email protected]  www.recherches-amerindiennes.qc.caDépôt légal : quatrième trimestre 2017 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada©Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés, 2017  1 Paléo-Québec 36 Introduction L’analyse des outils en pierre taillée a connu d’importants développements à la n du XX  e  siècle, l’approche technologique permettant d’interpréter de manière plus globale les cadres dans lesquels ils étaient insérés (Boëda et al.  1990 ; Inizan  et al.  1995 ; Karlin 1991 ; Latour et Lemonnier 1994 ; Pigeot 1987). La pierre polie n’a toutefois pas bénécié du même engouement. Ceci peut s’expliquer par le fait que la fabrication et l’entretien de ce type d’outils ne génèrent pas toujours autant de déchets que ne le fait le processus de taille. Lorsque présents sur un site, les éclats et les débris résultant du débitage de pierres polissables (mais parfois peu aptes à la taille) tendent à ne pas présenter des traits morpho- logiques conformes à ceux qu’on peut s’attendre à observer dans une pierre siliceuse et conchoïdale. Leur attribuer le titre d’artéfacts devient alors une question de perception et de compromis pouvant mener tant à leur conservation qu’à leur rejet. En ce qui concerne les objets nis, le risque que les négatifs d’enlèvements ou que les traits de sciage aient été oblitérés par des étapes successives telles que le bouchardage, l’abrasion ou le polissage, semble avoir joué un rôle souvent dissuasif pour l’entreprise d’analyses technologiques. Plusieurs archéologues travaillant tant en Europe (De Beaune 1993 ; Fromont 2011 ; Pétrequin  et al.  1998 ; Pétrequin  et al.  2009 ; Petrequin  et al.  2007 ; Thirault 2001) que dans le Levant (Wright 1992 ; Dubreuil 2002), en Nouvelle-Guinée (Pétrequin et Pétrequin 1993 ; Pétrequin  et al.  2006), dans le Nord-Est américain (Desrosiers 2009 ; Desrosiers et Gendron 2006 ; Robinson 1992 ; Sanger  et al.  2001 ; Will 2002), le Sud-Ouest américain (Adams 1989 ; Adams 2014) et la Mésoamérique (Hayden 1987) ont toutefois démontré qu’en abordant les objets en pierre polie sous l’angle de la chaîne opératoire, ils pouvaient contribuer de manière plus substantielle à l’enrichis-sement de nos connaissances sur les sociétés préhistoriques. Présents dès l’Archaïque ancien au sein de la grande région du Nord-Est américain, les objets en pierre polie sont particulièrement fréquents sur les sites de l’Archaïque moyen et de l’Archaïque supé -rieur. Si les sites de tradition du Bouclier se démarquent par une absence quasi généralisée de pierre polie (Wright 1981), ceux de traditions Laurentienne et Maritime sont, au contraire, souvent caracté - risés par sa présence. Les gouges, les haches, les poids de lets, les pointes et les ulus en ardoise, ainsi que les poids de propulseurs sont considérés, quoi que de manière controversée, comme des fossiles directeurs de tradition laurentienne (Ritchie 1965). La tradition Maritime s’observerait, quant à elle, par une abondance de pointes et de baïonnettes en ardoise, par des haches et des gouges, ainsi que par une riche industrie sur os (Tuck 1971). Diagnostiquées sur la base de traits culturels et/ou arté-factuels circonscrits par des frontières sujettes à interprétation ou à caution, ces traditions trans- mettent, comme le concept même d’Archaïque, une fausse impression d’uniformité (Clermont 1992 ; Funk 1988 ; Lacroix 2014). Les taxonomies archéologiques, tout en étant nécessaires pour structurer un passé autrement peu tangible, alimentent des associations biaisées qui laissent peu de place à la uidité des gens et des idées. Sur un site, la présence d’objets en pierre polie, une catégorie d’artéfacts encore trop peu étudiée, ne peut sufre comme marqueur culturel. En l’absence de données concer - Chapitre six Pétrographie et technologie de pierres ssiles et polies : le mudstone shaleux et l’ardoise de la Baie Sainte-Marguerite (DbEl-10B) Tiziana Gallo Département d’anthropologie Université de Montréal